Sonia Haen n'est pas née à Pamiers mais y vit depuis une dizaine 
d'année. Modèle d'intégration, cette laosienne a monté sa petite 
entreprise de broderie. Portrait.
Elles sont loin les années «76», où Sonia Haen arrive en hiver à 
Paris, avec sa famille et des milliers de réfugiés politiques qui fuient
 le Laos. Loin ses années où Sonia, du haut de ses dix ans, ne comprend 
toujours pourquoi la neige est si froide sous ses tongs tressées. Glacée
 dans ses frêles habits traditionnels, immobile avec les siens sur le 
tarmac parisien, elle attend un salut providentiel, un transit vers un 
foyer d'accueil. Attachée à l'époque à l'ambassade Américaine, la 
famille Haen n'a pas le choix, c'est l'exode ou la répression et les 
camps. Trente-six ans sont passés, mais le cœur de Sonia reste serré. 
Courageuse et déterminée, de «La révolution de soie» qui déchire le 
Laos, Sonia va tirer le meilleur parti en devenant la brodeuse aux 
doigts de fée.
SUITE... 

 
 
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